jeudi 13 octobre 2011

PELERINAGE POUR NOTRE DAME DU ROSAIRE A KOLWEZI

Les fidèles catholiques de Kolwezi ont effectué un pèlerinage mémorable ce dimanche 09 octobre 2011 vers le Domaine Marial. Il est situé à 5 Km dans la paroisse Christ-Sauveur de la Cité de Kanina au sud de la ville de Kolwezi. Monseigneur Nestor Ngoy,  initiateur du pèlerinage et président de la célébration eucharistique qui s’en est suivie a expliqué, dès le départ de la marche,  le sens à donner à cette journée dominicale. Il a déclaré que la cérémonie de ce jour se situait entre deux dates très importantes par rapport à la Vierge Marie :
·         Le 07 octobre qui est la date consacrée  à Notre Dame du Rosaire
·         Le 13 octobre qui constitue la date du dernier jour des apparitions de Notre Dame aux enfants de Fatima  au Portugal en 1917.
Mgr Netor Ngoy: une attitude pendant sa prédication
Il s’agit donc pour les fidèles de Kolwezi de prier la Très Sainte Vierge Marie afin qu’elle intercède pour notre Pays, la R.D. Congo qui se prépare aux élections. Que la paix puisse régner dans le pays, avant, pendant et après les élections.
Ainsi, plus de deux heures durant, la longue colonne des fidèles qui venait de partir de la Cathédrale Sainte Barbe et Saint Eloi a marché vers la montagne sacrée de Kanina au rythme lent de la prière du  Rosaire.  A mi-chemin, devant le Lac Kabongo, les pèlerins ont fait halte et sont tombés à genoux  pour des prières de pénitence entonnées par l’Evêque lui-même. Dans le ciel, le soleil entouré d’un halo pendant la marche et pendant la célébration eucharistique,  a répandu dans la foule un air de  mystère et de piété redoublée. Il y avait comme un ange qui flottait dans l’air, à l’image de ces danseuses qui se sentent pousser des ailes.
Un halo autour du soleil: les chrétiens en étaient
émerveillés
Des petites danseuses qui se sentent pousser des ailes



Commentant les lectures du 28e Dimanche (A), Monseigneur l’Evêque a insisté sur la nécessité de prier pour les élections qui vont bientôt se dérouler dans notre pays. Il a énuméré des signes annonciateurs d’un danger réel et imminent qui guette notre nation :
-          Des chaînes des Radio-Télé brûlées dernièrement à Kinshasa,
-          Des centaines des prisonniers qui se sont évadés à Lubumbashi et au Kasaï,
-          Une insécurité de plus en plus croissante à Kolwezi où des bandits armés nous attaquent dans nos habitations ces derniers jours…
En tant que fidèles chrétiens, a poursuivi Mgr l’Evêque,  il est donc de notre devoir de prier Dieu pour le peuple congolais tout entier et pour son devenir. Le prédicateur a demandé que cette prière puisse s’intensifier pendant toute la période d’octobre 2011 à octobre 2012. En accomplissant tout cela, a-t-il ajouté, nous pourrons alors vivre la promesse de la 1e Lecture  et de l’Evangile de ce Dimanche qui nous invitent à un banquet de viandes grasses et de vins capiteux ; à un banquet où nous devons nous préparer en ayant le vêtement de noce.  Il a conclu en disant que la volonté de Dieu pour son peuple c’est la paix. C’est donc une grâce que Dieu nous a faite aujourd’hui pour le prier afin qu’il nous accorde cette paix, par l’intercession de Notre Dame du Rosaire.
Des pèlerins pieux et déterminés à gravir la montagne

Notons que les activités du Domaine Marial à Kolwezi, s’inscrivent maintenant dans une tradition longue de plus de dix ans : les pèlerinages se font 3 fois l’an  aux mois consacrés à la Vierge Marie, à savoir : mai, août et octobre. Tous les chrétiens des paroisses de Kolwezi sont alors invités à se rendre au Domaine Marial en une longue colonne des fidèles en prière.  Au cours de l’année, c’est le 13 de chaque mois que les chrétiens montent au Domaine Marial pour une célébration eucharistique organisée à tour de rôle par les paroisses de la ville de Kolwezi et présidée par leurs curés respectifs. La date du 13 est choisie en référence aux apparitions de Fatima. Et, tous les jours, quelques chrétiens pieux viennent s’abandonner entre les mains de Dieu, en priant Marie sur la Montagne sacrée de Kanina.
Pour la petite histoire, l’implantation du Domaine Marial à cet endroit féerique remonte aux années 1996-1997 avec Monseigneur Floribert Songasonga, alors Evêque de Kolwezi. Au transfert de celui-ci au Siège épiscopal de Lubumbashi, c’est Monseigneur Damien Likatenu, devenu Administrateur Diocésain qui va multiplier la fréquentation de ces lieux sous forme de pèlerinage.  Et il y inaugure la première grotte mariale en 1999.
L'entrée dans "Son Sanctuaire": Quelle joie qund on m'a dit:
allons..."
A l’arrivée de Monseigneur Nestor Ngoy, les pèlerinages sont établis comme une forme habituelle de prière pendant l’année et les prières fréquentes faites individuellement ou collectivement en ces lieux se sont enracinées dans les cœurs des fidèles.
Le Groupe de Prière de la Paroisse Notre Dame de la Paix-Mariapolis y éleva un autel protégé par une toiture circulaire en tôles. C’est progressivement que, par la générosité des chrétiens, sera enfin bâtie sur ce site une grande maison consacrée au culte divin. Son esplanade, tournée vers la ville, est impressionnante. 

Une nouvelle maison pour Dieu: le rêve devenu réalité

 Le Domaine Marial est aujourd’hui un sanctuaire où se réfugient de nombreux et anonymes pèlerins en quête du Dieu vivant. Mais beaucoup y reste encore à faire… Alain Kalenda Ket

lundi 3 octobre 2011

PAROISSE NOTRE DAME DE LA PAIX - MARIAPOLIS 50 ANS DEJA !

La  Paroisse Notre Dame de la Paix-Mariapolis de Kolwezi a célébré dimanche dernier 02 octobre 2011 son jubilé d’or.
La célébration eucharistique (en rite Zaïrois) qui a duré près de 4 heures, en plein air sur le terrain de basketball,  a été présidée par Monseigneur Nestor Ngoy, Evêque de Kolwezi qu’entouraient quelques prêtres. Commentant les lectures du 27e Dimanche de l’année liturgique A (Lectures du jour), Monseigneur l’Evêque a montré la nécessité pour tout chrétien de porter les fruits qu’attend le Seigneur.  Car, a-t-il déclaré, la vigne du Seigneur c’est l’Eglise, c’est la Paroisse Notre Dame de la Paix, c’est le cœur de chaque fidèle dont Dieu prend effectivement soin. Il a  fait remarquer que célébrer le jubilé est bien sûr un acte de reconnaissance à Dieu lui-même, mais c’est aussi l’occasion de lui demander pardon pour ce qu’il attendait de nous et qui n’a pas été fait.  Il a poursuivi en remettant entre les mains de notre Dieu toutes les œuvres de Notre Dame de la Paix, qui du reste, sont bien visibles. Enfin, il a conclu en implorant la bénédiction du Très-Haut sur son peuple qui doit continuer à lui consacrer son intelligence, ses mains, ses biens… pour un nouveau visage de notre paroisse et un nouveau développement… Bien avant le début de la messe, Monseigneur a consacré la nouvelle grotte mariale de Notre Dame.
Bénédiction de la nouvelle grotte mariale
à Notre Dame de la Paix
Monseigneur Nestor célèbre la messe
en rite Zaïrois



L’historique de la Paroisse a été retracé à la fin de la messe par le Curé de la Paroisse, l’Abbé Jean-Marie Cziloz. Trois grandes périodes marquent l’histoire de la Paroisse Notre Dame de Paix. La période franciscaine, la période salésienne et la période des prêtres diocésains. L’histoire que nous relatons ici est une nouvelle mouture qui intègre certains éléments et corrige certaines dates surtout à partir de la période salésienne.
La période franciscaine : Elle commence en 1959 lorsque les Pères de l’Ordre des Frères Mineurs (les Franciscains) qui étaient présents dans la Paroisse-Cathédrale ouvrirent une chapelle au Quartier industriel (Quartier Mutoshi) où vivaient de nombreux européens. En 1961, Monseigneur Victor Keuppens érigea la chapelle en paroisse Notre Dame de la Paix et le Père Vivald Vervaes fut nommé premier curé. En 1963, Père Vivald construisit l’Eglise. Il restera dans cette paroisse jusqu’en 1973, au service d’un public à majorité européen.
La période salésienne : Elle commence avec l’arrivée au Quartier Industriel de Père Gérard Blesgraaf en 1975. Il va apporter un nouveau souffle à la Paroisse. La guerre de 1978 a vu partir beaucoup d’européens et l’installation des cadres nationaux dans ce quartier.  Avec l’acquisition vers 1982 d’une nouvelle cure en étage sur le même espace que l’Eglise, Il crée MARIAPOLIS, un centre névralgique des activités de la jeunesse, il aménage la salle Cosmos.  Ces dénominations vont accompagner désormais l’histoire de la Paroisse et booster toute sa pastorale avec la naissance de nouveaux groupes et mouvements : les Bilenge, l’orchestre Youpi Chic, le karaté et le judo, le groupe des lecteurs... Avec l’arrivée de Père Christophe Kanangila en 1983 comme vicaire dominical, une nouvelle chorale française est créée, la pastorale monte en puissance :on assiste à l’affluence de nombreux fidèles à Mariapolis. La messe du samedi soir fait toujours le grand plein. C’est en 1986 que le Père Gérard est transféré à la Paroisse Cathédrale et remplacé par ses confrères salésiens. Le Père Albert  SABBE devient  curé et Mariapolis fait office en même temps de maison de formation pour jeunes salésiens, le plan de la maison conçu par le Père Gérard à l’acquisition de Mariapolis sera modifié à cette époque en créant plusieurs chambres et l’oratoire… La paroisse est divisée en 4 CEV (Communautés Ecclésiales Vivantes) qui portent les noms des couleurs : Bleue, Verte, Rose et Jaune. Au transfert de la maison de formation des salésiens à Lubumbashi, le Père André Bernard devint Curé en 1988 et il restera à Mariapolis jusqu’en 1993.
La période des prêtres diocésains : L’Abbé Georges qui était déjà vicaire dominical dans cette paroisse depuis 1989 fut nommé Curé en juin 1993. Il ouvre ainsi la période des prêtres diocésains. Une nouvelle orientation de la pastorale devait commencer. Les chrétiens apprennent timidement la prise en charge de la paroisse par eux-mêmes. L’Abbé Georges Kalenga a eu la tâche difficile d’amorcer le virage des Pères aux Abbés. Il quittait Mariapolis en juillet 1997 pour poursuivre ses études en Europe et fut remplacé le mois suivant de la même année (1997), par l’Abbé Alain Kalenda Ket.  Celui-ci va consolider la pastorale de la prise en charge de la Paroisse par les paroissiens eux-mêmes en créant le Comité de Développement, le Dispensaire et le Laboratoire médical, il fait passer le nombre des CEV de 4 à 8 CEV. C’est à cette période que l’Eglise est entrée au troisième millénaire (21e siècle). A cette occasion on a entrepris les travaux de réfection de l’Eglise : toiture, peinture… L’Abbé Alain Kalenda envoyé aux études en Communication fut remplacé en octobre 2001 par un administrateur paroissial, l’Abbé Hubert Mutombu, puis l’Abbé Marcel Ngweji Lwandanda qui était déjà vicaire paroissial du temps de l’Abbé Alain compléta la transition. C’est en 2004 que l’Abbé Jean-Marie Cziloz est nommé Curé. Mariapolis et ses chrétiens font désormais preuve de grande maturité : les travaux de développement se poursuivent avec la création d’un Centre de Santé, les travaux titanesques de construction d’une clôture autour de l’Eglise Notre Dame, la modernisation de la salle Cosmos, etc. La roue des temps tourne, au moment où nous célébrons ce jubilé d’or, un nouveau Curé est déjà nommé, l’Abbé Damien Likatenu,… on l’a oublié. C’est l’aube d’un nouveau matin pour Notre Dame de la Paix, la vigne du Seigneur.  Et la liste n’est donc point close…

Lesdanseuses de la messe
Les Curés de Notre Dame de la Paix
Au début des années 1990, la Paroisse Notre Dame de la Paix a accueilli les Sœurs Salvatoriennes comme une grâce de Dieu. Celles-ci vont s’engager dans la création d’un Complexe scolaire : Salvator, elles vont aider à la catéchèse, s’intégrer dans les groupes paroissiales des Kiros, chorales, scouts, etc.
Enfin, il convient de noter que dans l'accomplissement de leurs tâches, les prêtres (Curés et Vicaires) se sont faits assister par des Coordinateurs laïcs.
Monsieur Mutombo Mwanza,
actuel Coordinateur Paroissial laïc
La messe terminée, les invités et les paroissiens se sont rendus au Complexe scolaire Salvator pour poursuivre les festivités par le repas fraternel.
Au bout de tout ceci, comment ne pas célébrer le dynamisme des chrétiens et des prêtres de Notre Dame de la Paix, comment ne pas exécuter avec la chorale le beau chant du cinquantenaire et surtout comment ne pas faire nôtres les paroles de saint Paul : « Béni soit le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » Eph.1,3.  Alain Kalenda Ket                                                                                   
  

jeudi 2 juin 2011

JEC 2011 : LE LYCEE UMOJA A ABRITE LES CELEBRATIONS DE LA JOURNEE DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE

Monseigneur Nestor Ngoy Katahwa, Evêque du Diocèse de Kolwezi a conféré à la messe du  samedi 21 mai 2011,  le sacrement de confirmation à plus de 70 jeunes élèves des écoles secondaires catholiques de la ville de Kolwezi.

C’était dans le cadre des célébrations annuelles  de la Journée de l’Enseignement Catholique dont les différentes manifestations se sont déroulées entièrement  au Lycée Umoja. Auparavant, dans la même célébration eucharistique, l’Evêque avait mandaté le Coordinateur Diocésain des Ecoles Catholiques, l’Abbé Alain Kalenda Ket, d’administrer le sacrement de baptême à ceux-là qui s’y étaient préparés tout au long de l’année  scolaire. Le Lycée Umoja, envahi par les « bleu et blanc », les enseignants et autres anonymes  fidèles chrétiens,  vivait donc, ce jour, l’air de la fête : une messe joyeuse comme on en connait au Congo avec au menu, le cortège des fillettes danseuses, une chorale dopée par une sainte allégresse, un public éminemment réceptif, un autel exceptionnel par le fait de la présence de Monseigneur l’Evêque entouré par  des prêtres… Bref c’est la JEC avec sa note particulière de solennité grandiose que les enseignants lui reconnaissent. Monseigneur l’Evêque a commenté l’Evangile du 5è dimanche où Jésus déclare qu’il est le chemin, la Vérité et la Vie.
L’après-midi  a été consacré au défilé de toutes les  écoles catholiques maternelles, primaires et secondaires. C’est pendant cette deuxième étape de la journée que les autorités urbaines sont venues  rejoindre les écoles en fête.

Elles sont accueillies par Mgr l’Evêque dans la tribune de fortune implantée le long de la chapelle du Lycée Umoja : il s’agit notamment du Maire-Adjoint de la ville de Kolwezi, du Bourgmestre de la Commune de Dilala et du commandant de la Police. La fanfare YAMBESHI de la Gécamines a ouvert le défilé promettant d’agrémenter sans défaillir la marche des élèves qui s’impatientaient déjà depuis quelques minutes.

Toutes les écoles sont ainsi passées devant la tribune avec un drapeau et une pancarte signalant  leurs identités. C’est par un verre pris au réfectoire des internes -filles que la journée du samedi s’est terminée.  Le lendemain dimanche 22 mai, les enseignants et professeurs ont partagé le repas de famille en plein air dans la cour de l’internat du Lycée. Les lampions se sont éteints vers les 20 heures de cette journée dominicale,  en nous fixant rendez-vous pour la JEC de l’année 2012, inch’Allah.

Arrivée du Maire-Adjoint.
Ici avant son installation à la tribune







 Alain Kalenda Ket



La chorale
 

jeudi 12 mai 2011

LES JEUNES CATHOLIQUES DE KOLWEZI CELEBRENT LEUR PAQUES


           C’est ce dimanche 08 mai 2011 que les jeunes catholiques de la ville de Kolwezi se sont retrouvés à l’Institut Technique de Mutoshi pour leur messe de pâques en plein air. Ils venaient, plein d’enthousiasme, de toutes les paroisses.
Tout a commencé par un rassemblement de tous les jeunes au Square Dilolo (ancienne Place Malu). Vers 9h00, le Pèlerinage est lancé où les jeunes, chargés des victuailles portées dans des paniers ou des sacs, marchaient en priant et en chantant. Ils ont,  de cette façon-là, parcouru les quelques kilomètres  séparant la ville de Kolwezi de l’Institut Technique de Mutoshi pour ensuite envahir les gradins du Petit Théâtre de Verdure de l’Internat.


La célébration eucharistique a été présidée par l’Abbé Jean-Marie Ntamb a Cziloz, Doyen de la circonscription ecclésiastique de la ville de Kolwezi, accompagné par l’Abbé Alain Kalenda Ket, Aumônier des jeunes. Des religieuses et religieux des congrégations sont venus nombreux partager la joie pascale des jeunes dans cet Institut des techniciens.
Le président de la célébration a commenté l’évangile dit des disciples d’Emmaüs. Il a fait ressortir l’aspect de l’espérance qui est né sur le visage des disciples à la rencontre du Ressuscité.  C’est cette joie-là qui doit caractériser les jeunes partout où ils se retrouvent, même si ils sont dénigrés, injuriés au nom de Jésus-Christ,  a-t-il souligné. Auparavant, il avait pris le soin de saluer l’assemblée au nom de l’Evêque Diocésain qui avait souhaité être présent parmi les jeunes mais qui se trouvait en déplacement dans une paroisse à une centaine de kilomètres de Kolwezi.
Dans la fraternité, dans l’amitié et emportés par une sainte joie, les jeunes ont loué le Seigneur tout au long de la messe animée chaudement par la chorale des jeunes de la Paroisse de Saint Jaques-Mutoshi.  La cour interne de l’Institut Technique, avec ses beaux bâtiments, ses hauts arbres donnant un ombrage frais, sa pelouse,… se prête bien à accueillir des jeunes en grand nombre. On se croirait dans un parc. Rien alors ne pouvait empêcher les jeunes fidèles catholiques de partager leurs frugales nourritures sur l’herbe grasse et sous l’ombre des eucalyptus, des manguiers et autres sapins, pins ou flamboyants. La joie pouvait éclater. Ils vivaient déjà, à leur façon à eux, ce que ni le monde, ni leurs parents, ni personne d’autre ne pouvaient leur offrir :un voyage à Madrid en août pour les JMJ 2011. Ils ont pensé aussi à Jean-Paul II qui venait d’être béatifié à Rome le dimanche précédent.
Avant de rentrer chacun chez soi, quelques discours, notamment celui du Maire-Adjoint, appelé affectueusement parrain des jeunes catholiques ; quelques communiqués, quelques recommandations de l’Abbé Aumônier et surtout un beau chant où, les jeunes, l’Abbé Doyen, le Maire-Adjoint, l’Abbé aumônier, les religieuses et religieux bras entrelacés, ont loué avec exubérance le Christ ressuscité. Un seul regret : c’était vite fini.                     Alain Kalenda Ket

samedi 16 avril 2011

LE CHEMIN DE LA CROIX DES MAMANS CATHOLIQUES DE KOLWEZI

Plus d’un millier des mamans catholiques des paroisses de Kolwezi ont vécu leur chemin de la croix ce samedi 16 avril 2011.
            Une semaine avant Pâques et quelques jours avant la semaine sainte et le Triduum pascal, les mamans catholiques font monter la pression de la piété pascale : on a vécu déjà ce samedi avant les Rameaux, l’air de la passion de Notre Seigneur Jésus-Christ avec ce lourd et long chemin de la croix. De la cathédrale au Domaine Marial, près de 5 Km de prières et de litanies réparties sur les 14 stations du Chemin de la Croix.
            Avant la célébration eucharistique qui devait commencer après 3 heures de marche, Maman Eugénie Ndala, Présidente des Mamans Catholiques du Diocèse de Kolwezi a pris la parole pour donner le sens de ce chemin de la croix : « Au Congo, tout comme partout en Afrique, la puissance de feu couve. Nous vivons sous la menace constante des guerres. Nous devons nous confier à notre Mère du ciel et à son fils Jésus-Christ pour demander la paix, spécialement pour notre pays. Car, seuls, nous ne pouvons rien faire ». La messe a été présidée par Monseigneur l’Evêque de Kolwezi.


Les mamans Catholiques devant la Cathedrale, avant la marche

La colonne monte vers le Domaine Marial

            L’affluence des mamans à ce chemin de la croix montre suffisamment leur degré de foi. Certaines nous ont confié qu’elles se sentaient bien malades au départ. Mais effectuer cette marche constituait pour elles une façon de prendre part à la souffrance du Christ pour la rémission de leurs péchés. D’autres ont insisté sur l’occasion favorable pour présenter à Dieu leurs besoins ou leurs souffrances. D’autres encore voulaient manifester par cette démarche une façon de s’unir intimement à la souffrance de l’humanité et de prier pour elle.
            Nous avons effectivement mesuré l’intensité de la foi de ces mamans en les voyant exécuter chacun de leurs gestes ou en écoutant chacune de leurs paroles.
            Géographiquement,    la marche vers le Domaine Marial est littéralement une montée. Et quand les mamans l’exécutent avec une lourde croix sur les épaules, on comprend qu’il s’agit de vivre la passion du Christ et non pas seulement de l’écouter lire dans les évangiles.
            Notez que le groupe qu’on appelle « Mamans Catholiques » est un mouvement d’action catholique disséminé à travers toute la République Démocratique du Congo. Il a été créé par feu le Cardinal Joseph Malula. Aujourd’hui ces mamans se distinguent par leurs œuvres de charité.
Alain Kalenda Ket

mercredi 13 avril 2011

UNE TRIBUNE D’EXPRESSION POPULAIRE SUR L’EXPLOITATION MINIERE A KOLWEZI

« Les populations de Kolwezi sont livrées à la mort dans l’exploitation irrationnelle des minerais », c’est ce qu’a déclaré l’Evêque de Kolwezi, Mgr Nestor Ngoy Katahwa,  en prenant la parole ce dimanche 10 avril 2011 à la Tribune d’Expression populaire.
Organisée par la CERN (Commission Episcopale pour les Ressources Naturelles), la Tribune d’Expression Populaire a réuni au Cercle Familial Forum (CFF)de Kolwezi,  plusieurs personnalités de l’élite intellectuelle de cette ville pour débattre sur l’impact de l’exploitation minière.

D’entrée de jeu, la CERN a lu la question centrale du débat : « L’exploitation minière industrielle et artisanale a-t-elle des effets positifs ou négatifs pour la ville de Kolwezi ? » Les participants ne se sont pas fait prier pour tout de suite donner leurs points de vue. Chiffres à l’appui, on a démontré l’ampleur de l’exploitation minière ces dernières années. Mais une exploitation sans vrai impact positif ; car,  apparemment, ni le pays, ni la ville de Kolwezi ne bénéficient réellement des exportations des minerais. Le code minier est mis en cause. Et, des comparaisons ont été faites entre l’exploitation des colons belges et celle de nouveaux « prédateurs » du 21e siècle : on se rend compte que les Belges jadis ont tout de même construit des infrastructures, des villes, des vraies routes, des écoles, des hôpitaux. La plupart des bâtiments publics que nous connaissons aujourd’hui, sont l’héritage de l’époque coloniale. Par contre ce dont nous sommes gratifiés par les exploitants actuels sont des rafistolages  d’écoles ou hôpitaux : l’exemple du village Kawama où pullulent des populations venant de toute la République du Congo est très saisissant. Ces gens vivent dans des bâches ou à la belle étoile, dans des conditions hygiéniques et sanitaires déplorables. Les creuseurs artisanaux sont roulés par des négociants sans scrupule qui n’hésitent pas à fausser les balances et à déclarer des teneurs moindres pour des minerais qu’ils revendront très chers. C’est ici où un intervenant a relevé ce qu’il a dénommé les piliers du mal, à savoir 1°l’Etat qui ne protège pas les exploitants artisanaux, ballotés au gré des intérêts étrangers ; 2°les lobbies des puissances étrangères fortement organisées au détriment du petit peuple, etc. Kolwezi est en paix, dit-on, a renchéri un autre intervenant : C’est parce que  les jeunes gens ont un semblant d’occupation à Kawama où ils creusent les minerais. Mais, a-t-il souligné à l’intention de l’Evêque, ils ne sont pas dupes, Kawama reste une bombe à retardement, c’est un espace de bouillonnement des mentalités hétéroclites, l’Eglise doit y prendre garde, a-t-il prévenu, comme si c’est finalement l’Eglise qui serait plus apte à veiller sur la sécurité des populations.

Des participants à la tribune d'expression populaire

            Les participants à cette Tribune populaire, qui n’ont pas tari de verve toute cette après-midi dominicale, ont de plusieurs manières, déploré l’exploitation irrationnelle de nos minerais. Ils ont demandé une nouvelle façon de s’organiser pour que Kolwezi, ville dénommée poumon économique de la RD Congo ne soit pas toujours ce parent pauvre qui construit Kinshasa et/ou bien d’autres villes au Congo et à l’étranger. A la manière de Dubaï, Kolwezi doit être construite grâce à ses minerais.
Le Bourgmestre de la Commune de Dilala (où est situé le quartier des affaires de Kolwezi) qui prenait part à ces échanges a félicité les organisateurs de ce débat et a souhaité que cela se fasse aussi à l’intention des masses villageoises qui environnent Kolwezi.
Le répondant de la CERN, Monsieur l’Abbé Marcel Ngweji a, quant à lui, rappelé un des objectifs immédiats de l’organisation de cette journée, à savoir, préparer une conférence internationale qui aura lieu au Canada ce mois d’avril 2011 sur le thème : Les investissements miniers et le développement de l’Afrique ; Bilan actuel et perspectives d’avenir. Cette conférence offrirait un cadre de dialogue multi acteurs et aurait pour objectifs de :
-          Cerner la problématique de l’exploitation minière en Afrique ;
-          Évaluer la situation réelle sur le terrain, les forces ainsi que les limites des initiatives des uns et des autres ;
-          Dégager les perspectives de collaboration entre les parties prenantes (Gouvernement-Opérateurs  miniers-Communautés  locales,etc.) en vue d’identifier les pistes de solution pour le développement effectif et durable.
C’est pourquoi, la Tribune d’Expression Populaire se devait de contribuer à l’actualisation des données et à l’élaboration des stratégies relatives à deux thèmes ciblés, à savoir :
-          Domaine minier et développement durable ;
-          Activités minières et amélioration du bien-être de la population.
A cette conférence internationale du Canada, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), à travers sa Commission ad hoc pour les Ressources Naturelles (CERN/CENCO), est invitée à présenter une communication  sur l’impact des projets miniers en République Démocratique du Congo, cas du Katanga. Cette présentation devra être fondée sur des données actualisées issues d’une enquête et de Tribune d’expression populaire à mener sur le terrain.
Le Responsable de la CERN a regretté du fait qu’à Lubumbashi, à Kipushi, à Kilwakasenga, les Observatoires pour les Ressources Naturelles ont reçu l’autorisation des autorités administratives pour organiser l’enquête dans les différentes entreprises, tel n’est pas le cas pour Kolwezi.
Un autre rendez-vous est fixé par la CERN où elle aura à échanger, cette fois-ci, avec les masses laborieuses. Tout le monde a souhaité que des rencontres de ce genre soient régulièrement organisées afin d’amener les différents acteurs à construire réellement Kolwezi.
Alain Kalenda Ket

mercredi 2 février 2011

LUBUMBASHI: MONSEIGNEUR TAFUNGA SUCCEDE A MONSEIGNEUR SONGASONGA




C’est ce dimanche 30 janvier 2011, sur le parvis de la Cathédrale Saints Pierre et Paul, qu’a eu lieu la présentation officielle de l’Archevêque Mgr Jean-Pierre Tafunga. Celle-ci s’est déroulée lors d’une célébration eucharistique de prise de possession canonique ayant drainé une foule nombreuse et devant les Evêques et prêtres venus de quatre coins du pays. Monseigneur Jean-Pierre Tafunga a été nommé Archevêque par le Pape Benoit XVI le 1er décembre 2010.


L’Eglise du Congo a été représentée au Sommet par le Cardinal Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya et par le Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Nicolas Djomo Lola. Les autres Evêques du Congo présents à cette cérémonie sont : Monseigneur Marcel Madila, Evêque de Kananga ; Monseigneur Bernard  Kasanda, Evêque de Mbuji-Mayi ;  Monseigneur Valentin Masengo, Evêque de Kabinda ; Monseigneur Pierre-Celestin Tshitoko, evêque de Luebo ; Monseigneur Tharcisse Tshibangu, Evêque Emérite de Mbuji-Mayi ; Monseigneur Marcel Utembi, Evêque de Kisangani, Monseigneur Melkisédek Paluku Sikuli, Evêque de Butembo-Beni ; Monseigneur Louis Zala de PopoKabaka ; Monseigneur D Monseigneur Daniel Nlandu Mayi de Matadi ; Monseigneur Floribert Songasonga Mwitwa, Arcevêque Emérite de Lubumbashi ; Monseigneur Jérôme Nday, Evêque Emérite de Kongolo ; Monseigneur Dominique Kimpinde, Evêque Emérite de Kalémie-Kirungu ;  Monseigneur Nestor Ngoy Katahwa, Evêque de Kolwezi ; Monseigneur Anatole Kalala, Evêque de Kamina ; Monseigneur Gaston Ruvezi, Evêque se Sakania-Kipushi ; Monseigneur Kwanga Ndjibu, Evêque de Manono ; Monseigneur Fulgence Muteba, Evêque de Kilwa-Kasenga, Monseigneur Oscar Ngoie, Evêque de Kongolo. Le Burundi était représenté par Monseigneur Simon Tamwana, Président de l’ACEAC (Association des conférences Episcopales de l’Afrique Centrale). Ce nombre important d’Evêques était précédé, dans la procession, par une file interminable des prêtres auxquels il convient d’ajouter les Vicaires Généraux et épiscopaux. Monseigneur Jean-Pierre Tafunga a été décidément bien accompagné.
  



En procession: Le Cardinal L. Monsengwo, Mgr JP Tafunga et
Mgr F. Songasonga

Le Gouverneur du Katanga. A sa droite Le Ministre Mbuyu et
Le Président de l'Assemblée Prov. du Katanga


Nous n’oublions pas une liste pareillement impressionnante des autorités tant civiles que militaires dont nous citons entre autres, le Ministre des Hydrocarbures et Représentant du Chef de l’Etat, le Gouverneur de la Province du Katanga, Monsieur Moise Katumbi Chapwe, le Gouverneur de la Province de l’Equateur, le Président de l’Assemblée Provinciale, les ambassadeurs, les Sénateurs, les Députés, etc.
Les prises de paroles ont commencé,  dans la première partie,  par l’homélie de Son Eminence Le Cardinal. Sans vouloir tirer en longueur (ce qui a suscité l’admiration des auditeurs), le Cardinal a circonscrit le contexte de cette cérémonie dans l’esprit des lectures de ce 4e Dimanche du temps Ordinaire A.  L’essentiel du message, adressé particulièrement au nouvel Archevêque,  se résume dans les versets des béatitudes : « Heureux les pauvres en esprit,… Heureux ceux qui souffrent pour la Justice, Heureux… » Mais aussi dans ces versets de la 2e Lecture 1Cor 1,26-31 : « …Dieu  a choisi ce qu’il y a de faible dans le monde…pour confondre ce qui est fort… ». Le Cardinal a fait passer son message à travers ces versets pour interpeller notre Société congolaise souvent tentée par la corruption et l’acquisition facile des richesses.
Il a rendu hommage à Monseigneur Songasonga : « cet ancien prêtre de Lubumbashi, puis Evêque de Kolwezi et enfin Archevêque de Lubumbashi, a mené à bon port sa vocation de pasteur ». Il l’a remercié aussi pour son engagement dans les Commissions épiscopales.
Il a félicité Monseigneur Jean-Pierre Tafunga pour sa nouvelle charge. Il l’a exhorté à enseigner à temps et à contre-temps les vérités de l’Evangile. La parole de Dieu ne peut être enchaînée, a-t-il souligné. Il a recommandé le Nouvel Archevêque au soutien de la Vierge Marie.
Avant la bénédiction finale (et avant que la pluie ne disperse subitement l’assemblée), plusieurs autres discours ont été lus : Discours du Représentant du Clergé de Lubumbashi, discours du Président de la CENCO, Message de l’Abbé Secrétaire  de l’ACEAC et surtout mot très pathétique de la délégation du Diocèse de Uvira où  Monseigneur Tafunga venait d’exercer son dernier ministère d’Evêque, après le Diocèse de Kilwa : les prêtres d’Uvira ont été visiblement très marqué par le passage de Monseigneur Tafunga comme Evêque : « Vous étiez réellement un homme de Dieu, pendant vos 6 ans à Uvira », ont-ils déclaré.
Parmi les temps forts de la cérémonie, il y a eu, bien sûr, le rite d’installation après l’homélie du Cardinal: lecture de la Bulle du Pape Benoit XVI,   Profession de foi,  prestation du serment, et  installation dans la chaise, « la cathedra » de l’Archevêque.

Monseigneur Jean-Pierre Tafunga installé


Les Evêques à l'autel

La cérémonie de remise des cadeaux à l’Archevêque est intervenue dans la dernière partie de la messe. Elle a  pris beaucoup de temps avant d’enchaîner avec les discours : vaches, chèvres, motos, vélos, sommes d’argent, congélateurs, frigos, salon, effets de bureaux, etc.
A la fin, la pluie est venue nous asperger de sa bénédiction pour marquer le renvoi des fidèles. Chacun pouvait repartir chez soi, gardant dans le cœur le souvenir d’une cérémonie grandiose qui sera racontée sans doute aux générations à venir : Lubumbashi vient d’avoir son 4e Archevêque Métropolitain.         Alain Kalenda Ket



vendredi 14 janvier 2011

L’UNIVERSITE DE KOLWEZI EST NEE


«Pas de grande ville sans Université.  La journée de ce 13 janvier 2011 qui voit consacré officiellement l’autonomie de l’UNIKOL est une date qui restera marquée en lettres d’or dans les annales de l’Université ».

Le Recteur prononçant son discours
C’est en ces termes que le  Recteur de la nouvelle Université de Kolwezi (UNIKOL), le Professeur Ipanga Tshibwila,  a commencé son discours  pour annoncer la naissance de cette Institution nouvellement détachée de l’Université de Lubumbashi (UNILU). La cérémonie de la remise officielle de l’autonomie de l’Université de Kolwezi et de l’investiture de son Recteur,  s’est déroulée donc ce 13 janvier  dans la grande salle des fêtes du Collège Bienheureux Jean XXIII en présence du Conseiller Juridique et représentant du Recteur de l’Université de Lubumbashi,  du Maire-Adjoint de la ville de Kolwezi, des Chefs coutumiers,  de plusieurs invités et étudiants. Quelques instants auparavant, une remise et reprise au bureau du Recteur (qui s’est succédé à lui-même), venait de s’effectuer par devers le Conseiller Juridique de l’Unilu.

Le Recteur et son Comité de Gestion. A sa droite:
Le Conseiller Juridique Unilu
Au lutrin de la cérémonie, plusieurs orateurs devaient se succéder : d’abord c’est le Conseiller Juridique du Recteur de l’Unilu qui a pris, le premier,  la parole pour lire le Procès verbal de la Déclaration d’autonomie  de l’Université de Kolwezi. La période de monopole de trois Universités au Congo est révolue, a-t-il déclaré. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, l’Unilu ayant totalisé 55 ans depuis sa création par décret royal, a commencé à accorder  l’autonomie aux Extensions universitaires  qui lui étaient attachées. Il en a énuméré 9 dont celle de Kolwezi. Il a ensuite remis les attributs du pouvoir au nouveau Recteur, à savoir, une grosse clé symbolique et la toge. Il a aussi présenté le nouveau Comité de Gestion composé d’un Secrétaire Général Académique (Le Professeur Kasongo),  d’un Secrétaire Général Administratif (le Dr Kisenga) et d’un Administrateur de Budget (Chef de Travaux Madame Kunda).
Le Recteur de l’UNIKOL  a ensuite pris la parole : il a commencé par remercier les différents acteurs de la création de l’UNIKOL. Ensuite il a circonscrit le sens de l’autonomisation  d’une Université : « L’autonomie signifie,  ne pas dépendre d’une autre Université. En clair l’Université de Kolwezi ne dépend  plus de l’Université de Lubumbashi. Elle traite directement avec la tutelle  qui est le Ministère de l’ESU à Kinshasa, a-t-il déclaré ». Le Recteur n’a pas oublié de mentionner les difficultés auxquelles est, d’ores et  déjà,  confrontée la jeune Université :  l’insuffisance des auditoires, le manque de laboratoire et des bibliothèques, le manque des frais de fonctionnement, l’absence du personnel enseignant attitré, la non-mécanisation  du personnel, le manque du charroi automobile, etc. A la fin de son discours, il a invité les innombrables entreprises minières de Kolwezi (Les Minings), les partenaires locaux, les opérateurs miniers et économiques, les différentes mutuelles socioculturelles et toutes les personnes de bonne volonté,   à bien vouloir assister l’UNIKOL dans les constructions qui sont déjà entreprises à Musompo, à l’entrée de la ville de Kolwezi (en venant de Lubumbashi), pour doter l’UNIKOL de véritables bâtiments.
Le Maire-Adjoint, Monsieur Deodat Kapenda wa Kapenda, empruntant l’expression au lotissement cadastral et dans un sens métaphorique,   s’est appesanti sur la mise en valeur réelle de cette institution que nous venons d’arracher : Professeurs, Chefs des Travaux, Assistants et étudiants doivent conjuguer leurs efforts dans leurs propres domaines pour rendre performante cette Université : « Les enfants doivent être meilleurs que leurs parents » : ce doit être le cas de l’Unikol née de l’Unilu, a dit en substance l’éloquent Maire.
Le Recteur, clé en main, salue le Maire-Adjoint

L’événement étant de taille, la cérémonie s’est clôturée par un verre partagé.




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Maquette de l'Université de Kolwezi

Il est à noter que l’Unikol est aujourd’hui abritée dans des locaux d’une petite ancienne école secondaire appelée Bebyati.  Ces locaux auxquels ont été ajoutés quelques autres, ont été réaménagés pour servir des auditoires. Mais il s’agit-là d’un rafistolage loin de répondre au standard des salles d’une vraie Université.  C’est pourquoi  l’UNIKOL veut se transporter  à MUSOMPO  où le Gouverneur de Province, Monsieur Moise Katumbi Chapwe lui a octroyé gracieusement un terrain de 100 Ha non encore totalement  valorisés.



L'UNIKOL en construction sur les sites de Musompo


 Sur ce terrain se construira progressivement toute l’Université de Kolwezi, à savoir l’Administration Centrale, les auditoires, les laboratoires ; les homes des étudiants, les résidences des autorités académiques et du personnel, les terrains de sports, etc. Dès à présent, le Gouvernement Provincial du Katanga finance les travaux dont le coût, pour cette première phase des constructions,  s’élève à 750 000 dollars.

HISTOIRE DE L’UNIKOL
L’histoire de l’Université de Kolwezi commence en 1997, lorsque le Recteur de l’Unilu, le Professeur KAKOMA SAKATOLO ZAMBEZE, sur demande des notabilités de Kolwezi et de la Société Civile de Kolwezi, a accepté d’ouvrir l’Extension de l’Université de Lubumbashi à Kolwezi.
Cependant, il existe bien une préhistoire à cela. Dès la période coloniale vers les années 1958 et 1959 l’idée d’implanter une Université à Kolwezi avait déjà germé. C’est en 1960 qu’elle devient effective lorsqu’on créa l’Extension de l’Université de Lovanium à Kolwezi. Elle était dirigée par le RP Franciscain HANSEN. Cette Extension a fonctionné dans les installations du Collège Baudouin 1er (Actuel Institut du Lualaba). Elle n’aura duré que le temps d’un rêve : une unique année. Les événements survenus au lendemain de l’indépendance du Congo obligèrent les responsables à fermer ses portes.
En 1984, le Recteur  VUNDWAWE  TE PEMAKO  relança le projet d’une implantation universitaire à Kolwezi : on créa ce qui fut dénommé « Université mobile ».  Cette initiative sera reprise par les Recteurs BINGOTO MANDOKO NAMPEYA, LOMBEYA BOSONGO et ALONI KOMANDA. L’Université fonctionna jusqu’en 1989, toujours dans les locaux du Collège (Institut du Lualaba). Mais cette œuvre se révéla finalement comme un échec : il manquait, en effet une structure locale de coordination devant accueillir et encadrer les professeurs, tous venant de Lubumbashi. Parmi les animateurs de cette structure à Lubumbashi, on retrouve le Professeur NSAMAN OLUTU, actuel responsable principal du CEPROMAD.
En 1994, l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) de Kolwezi, créé d’abord sur initiative privée, fut intégré à l’UNILU sous le Recteur KILANGA MUSINDE.
C’est seulement donc en 1997 que la création de l’Extension de l’Unilu à Kolwezi va constituer un départ déterminant pour cette institution universitaire. L’UNILU va s’appuyer sur un partenariat avec différents acteurs sociaux de Kolwezi dont principalement l’Eglise Catholique,  la Gécamines  et les autorités Politico-Administratives. Mais il y avait aussi la participation des Eglises Protestantes, Orthodoxe et Kimbanguiste. Ce qui permit à l’Extension de l’Unilu à Kolwezi de retourner dans les installations du Collège et d’occuper plusieurs bâtiments de la Gécamines.
En 2004, l’Extension a acquis, sous le Recteur de l’UNILU, KAUMBA LUFUNDA PRINCE, le statut de CENTRE UNIVERSITAIRE DE KOLWEZI (CUK), phase déterminante pour une Université autonome. Cela a été rendu exécutoire par l’Arrêté Ministériel n° MINESU/CABMIN/ESU/090/2004 du 1er /10/2004, portant création du Centre Universitaire de Kolwezi comme institution publique.
BEBYATI, une ancienne école secondaire devenue
Centre Universitaire de Kolwezi




Le Premier Directeur de l’Extension (DIREX) de l’UNILU à Kolwezi fut le Professeur Ordinaire NDUA SOLOL.  Sur fonds propres de l’Institution, le Comité de Gestion dirigé par NDUA SOLOL  a pu acheter des bâtiments d’une ancienne école secondaire « BEBYATI » pour en faire le site provisoire de l’Université de Kolwezi.  C’est sous sa direction aussi que furent acquis l’actuel bâtiment abritant la bibliothèque et autres salles sur l’Avenue Maduda (6e Avenue), le Guest House sur l’Avenue Lusangas et la Résidence d’habitation du Directeur d’Extension. Ce qui a contribué à assurer, à ce jour, la visibilité du Centre Universitaire de Kolwezi.
En mars 2009, est arrivé le Professeur Charles IPANGA TSHIBWILA. C’est lui qui va conduire le Centre Universitaire de Kolwezi à son autonomie pour devenir l’Université de Kolwezi, le 27 septembre 2010 par l’Arrêté Ministériel  n° 157/ MINESU/CABMIN/MML/EBK/PK/2010 du  Ministre MASHAKO MAMBA LEONARD. Le nouveau DIREX, soucieux de l’épanouissement de l’Institution va se lancer dans les travaux pharaoniques de construction de l’Université de Kolwezi. Fort de l’appui financier du Gouvernement Provincial du Katanga qui a octroyé à l’UNIKOL la coquette somme de 750 000 dollars américains, le Direx IPANGA, qui deviendra le 27 septembre 2010 le premier Recteur de cette Université, va confier la totalité de cette somme à l’Entreprise minière locale « KAMOTO COOPER COMPANY » (KCC)  pour entamer les constructions.  
TYPE D’ENSEIGNEMENTS  ET PERSONNEL
L’UNIKOL organise plusieurs filières d’études. Il s’agit notamment  des Facultés de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion, de Médecine, de Géologie, d’Agronomie, des Lettres (Sciences de l’Information et de la Communication), de la Psychologie et Sciences de l’Education, des Sciences Sociales, Politiques et Administratives, de Polytechnique et de l’Ecole de Santé Publique.  Il est à noter que la faculté de Médecine  a été fermée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire depuis l’année 2009 pour cause de manque de Laboratoires.
Le Centre Universitaire de Kolwezi avait, en son temps,  organisé une Extension  à Kasaji dans le District du Lualaba. Sur décision du Ministre de l’ESU (Enseignement Supérieur et Universitaire), cette formation universitaire ne devra plus fonctionner à partir de l’an 2010 pour raison de sa non-viabilité.

Les enseignants à temps plein sont au nombre de 78 dont 1 Professeur Ordinaire, 1 Professeur, 2 Chefs de Travaux et 74 Assistants. A ceux-là, il faut ajouter plus de 80 agents classés dans la catégorie de personnel Enseignant à temps partiel provenant de la Magistrature, de la Gécamines et autres entreprises minières de Kolwezi  et plusieurs Enseignants Visiteurs composés des Professeurs Ordinaires et Associés  et aussi  des Chefs des Travaux . Il y a plus ou moins 57 agents administratifs.

Les effectifs d’étudiants sont passés de 1 200 en l’année académique 1997-1998 à  2 400 pour l’année 2010-2011.

Prospective: L'Université de Kolwezi devra rayonner

Les publications scientifiques se font dans les Annales,  portées sur les fonds baptismaux le 15 août 2009 par l’autorité urbaine de Kolwezi en présence des Autorités Académiques de l’UNILU : à ce jour, 4 numéros sont déjà sortis.

Le Recteur Ipanga  visite les constructions

Après 13 ans d’existence, l’Institution Universitaire de Kolwezi est appelée à rayonner au Congo, en Afrique et dans le monde entier : c’est du moins l’ambition qu’elle se donne en ce jour de la proclamation officielle de son autonomie en tant qu’Université de Kolwezi, UNIKOL. Longue vie. Abbé Alain Kalenda Ket