mardi 1 janvier 2013

CONCERT DE NOEL ET CHANTS DE CUIVRE A LA CATHEDRALE DE KOLWEZI

La fête de Noël a donné l’occasion à la Chorale de Chanteurs à la Croix de Cuivre de la Cathédrale Sainte Barbe et Saint Eloi d’ouvrir l’année jubilaire de 75 ans d’existence. C’est par un concert des chants de Noël organisé le dimanche 30 décembre dernier dans l’Eglise Cathédrale que les célébrations jubilaires ont commencé. Les invités composés essentiellement des paroissiens de la Cathédrale ont eu à savourer le savoir-faire de la magnifique Chorale : après quelques chants de l’Avent le virage vers les cantiques de noël s’est vite effectué. On pouvait alors fredonner avec la Chorale le « Douce nuit », le « Minuit Chrétien » ou encore le « Il est né le Divin enfant » et « Adeste fideles »… Oui, tout le répertoire des chants nostalgiques de noël était au rendez-vous. Et pour honorer la mémoire des fondateurs Kiwele et Kilambwe, les jeunes chantres ont exécuté quelques pas de danse au rythme des chants de Cuivre.


La crèche de Noël Cathédrale Kolwezi












Une vue de la Chorale des Chanteurs à la Croix de Cuivre
pendant le concert














Le public de la cathédrale a répondu présent













En pleine exhibition



Les nouveaux membres sont aussi talentueux


HISTOIRE DE LA CHORALE DES CHANTEURS DE CUIVRE


Nous avons recueilli des informations notamment du Journal Mwana Shaba de la Gécamines dans son numéro 306 d’avril 1981 et d’autres sources dont nous vous donnons la synthèse ci-dessous.


La Chorale des Chanteurs à la Croix de Cuivre fut fondée en 1937 par le révérend Père Anschaire Lamorale, Missionnaire Bénédictin. Joseph Kiwele, ancien grand séminariste de Baudoinville (Moba), arriva alors à Lubumbashi comme moniteur à l’Institut Saint Boniface (Kitumaini), siège de la chorale. Parfait musicien et excellent organiste, il fut automatiquement adopté par le Directeur de la chorale qui en fit son adjoint.

Apportant un souffle nouveau à la formation, Kiwele s’occupa particulièrement de la musique bantoue, tandis que le Père Anschaire assurait à l’ensemble la musique classique et populaire de l’Europe. Les efforts de ce missionnaire furent couronnés de succès et la chorale connut l’honneur d’être admise dans la Fédération des Filiales des « Petits Chanteurs à la Croix de bois » de Paris sous le vocable de « Chanteurs à la Croix de cuivre ».



Les petits chanteurs à la Croix de bois de Paris

Joseph Kiwele au Bâtiment du 30 juin à Lubumbashi
à côté des missionnaires bénédictins
L’insigne de cette phalange, n’est autre que la croisette de cuivre, ancienne monnaie dans la Province du Katanga.
Epuisé, le Père Lamorale rentre en Europe et y meurt. Kiwele prend la direction de la chorale. C’est l’ère de la valorisation de la musique de nos ancêtres. En 1954, Kiwele découvre parmi ses musiciens celui qui allait le remplacer. En effet Willy Kilambwe Mulongwe se révèle musicien d’avenir. Le maître se charge spécialement de lui et en fait son disciple.

Appelé à d’autres fonctions sur l’échiquier politique en 1960, Kiwele fait effectivement appel à Kilambwe qui le remplaça. Kiwele mourut le 15 novembre 1961 à la suite d’une attaque cardio-vasculaire.


Le disciple, Kilambwe, alors employé de bureau à la banque commerciale Zaïroise, accepta de prendre le flambeau de la chorale. Devenu professeur de musique à Saint Boniface-Kitumaini, il fut ainsi le troisième directeur de la Chorale des Chanteurs à la Croix de Cuivre. La tradition sera observée et le répertoire de base gardé jalousement.

En 1968, Kilambwe donne un concert avec des chants de cuivre au Cercle Familia de la Cathédrale de Lubumbashi, lors de la réception organisée en l’honneur de Monseigneur Kabanga, nouvellement sacré Archevêque de Lubumbashi .


Quelques années plus tard, Kilambwe se retrouve à Kolwezi comme agent Gécamines. Toujours dévoué à l’Eglise, il prie à la Cathédrale Sainte Barbe et Saint Eloi dont le Curé est l’Abbé Christophe Remb Ey. Kilambwe est alors maître de la chorale qui portera le même nom de Chorale des chanteurs à la Croix de Cuivre.
Le répertoire de la Chorale des Chanteurs à la Croix de Cuivre comporte, bien sûr, des chants religieux, mais aussi des variétés d’une série des chants folkloriques. Ces morceaux font revivre les épisodes de la vie ancestrale au cœur de l’Afrique. Ils sont recueillis et notés par Kiwele à Bunkeya, à Nguba, à Kalemie, à Moba et ailleurs. Kilambwe a participé aussi à l’harmonisation et à l’arrangement de certains autres chants.


Un des fils Kilambwe battant le kyondo traditionnel
 Aujourd’hui la Chorale porte toujours le même nom, même s’il a perdu sa Croix de Cuivre. Trois fils Kilambwe y chantent encore dont l’un d’eux, est président de la chorale. Alain Kalenda Ket