jeudi 13 octobre 2011

PELERINAGE POUR NOTRE DAME DU ROSAIRE A KOLWEZI

Les fidèles catholiques de Kolwezi ont effectué un pèlerinage mémorable ce dimanche 09 octobre 2011 vers le Domaine Marial. Il est situé à 5 Km dans la paroisse Christ-Sauveur de la Cité de Kanina au sud de la ville de Kolwezi. Monseigneur Nestor Ngoy,  initiateur du pèlerinage et président de la célébration eucharistique qui s’en est suivie a expliqué, dès le départ de la marche,  le sens à donner à cette journée dominicale. Il a déclaré que la cérémonie de ce jour se situait entre deux dates très importantes par rapport à la Vierge Marie :
·         Le 07 octobre qui est la date consacrée  à Notre Dame du Rosaire
·         Le 13 octobre qui constitue la date du dernier jour des apparitions de Notre Dame aux enfants de Fatima  au Portugal en 1917.
Mgr Netor Ngoy: une attitude pendant sa prédication
Il s’agit donc pour les fidèles de Kolwezi de prier la Très Sainte Vierge Marie afin qu’elle intercède pour notre Pays, la R.D. Congo qui se prépare aux élections. Que la paix puisse régner dans le pays, avant, pendant et après les élections.
Ainsi, plus de deux heures durant, la longue colonne des fidèles qui venait de partir de la Cathédrale Sainte Barbe et Saint Eloi a marché vers la montagne sacrée de Kanina au rythme lent de la prière du  Rosaire.  A mi-chemin, devant le Lac Kabongo, les pèlerins ont fait halte et sont tombés à genoux  pour des prières de pénitence entonnées par l’Evêque lui-même. Dans le ciel, le soleil entouré d’un halo pendant la marche et pendant la célébration eucharistique,  a répandu dans la foule un air de  mystère et de piété redoublée. Il y avait comme un ange qui flottait dans l’air, à l’image de ces danseuses qui se sentent pousser des ailes.
Un halo autour du soleil: les chrétiens en étaient
émerveillés
Des petites danseuses qui se sentent pousser des ailes



Commentant les lectures du 28e Dimanche (A), Monseigneur l’Evêque a insisté sur la nécessité de prier pour les élections qui vont bientôt se dérouler dans notre pays. Il a énuméré des signes annonciateurs d’un danger réel et imminent qui guette notre nation :
-          Des chaînes des Radio-Télé brûlées dernièrement à Kinshasa,
-          Des centaines des prisonniers qui se sont évadés à Lubumbashi et au Kasaï,
-          Une insécurité de plus en plus croissante à Kolwezi où des bandits armés nous attaquent dans nos habitations ces derniers jours…
En tant que fidèles chrétiens, a poursuivi Mgr l’Evêque,  il est donc de notre devoir de prier Dieu pour le peuple congolais tout entier et pour son devenir. Le prédicateur a demandé que cette prière puisse s’intensifier pendant toute la période d’octobre 2011 à octobre 2012. En accomplissant tout cela, a-t-il ajouté, nous pourrons alors vivre la promesse de la 1e Lecture  et de l’Evangile de ce Dimanche qui nous invitent à un banquet de viandes grasses et de vins capiteux ; à un banquet où nous devons nous préparer en ayant le vêtement de noce.  Il a conclu en disant que la volonté de Dieu pour son peuple c’est la paix. C’est donc une grâce que Dieu nous a faite aujourd’hui pour le prier afin qu’il nous accorde cette paix, par l’intercession de Notre Dame du Rosaire.
Des pèlerins pieux et déterminés à gravir la montagne

Notons que les activités du Domaine Marial à Kolwezi, s’inscrivent maintenant dans une tradition longue de plus de dix ans : les pèlerinages se font 3 fois l’an  aux mois consacrés à la Vierge Marie, à savoir : mai, août et octobre. Tous les chrétiens des paroisses de Kolwezi sont alors invités à se rendre au Domaine Marial en une longue colonne des fidèles en prière.  Au cours de l’année, c’est le 13 de chaque mois que les chrétiens montent au Domaine Marial pour une célébration eucharistique organisée à tour de rôle par les paroisses de la ville de Kolwezi et présidée par leurs curés respectifs. La date du 13 est choisie en référence aux apparitions de Fatima. Et, tous les jours, quelques chrétiens pieux viennent s’abandonner entre les mains de Dieu, en priant Marie sur la Montagne sacrée de Kanina.
Pour la petite histoire, l’implantation du Domaine Marial à cet endroit féerique remonte aux années 1996-1997 avec Monseigneur Floribert Songasonga, alors Evêque de Kolwezi. Au transfert de celui-ci au Siège épiscopal de Lubumbashi, c’est Monseigneur Damien Likatenu, devenu Administrateur Diocésain qui va multiplier la fréquentation de ces lieux sous forme de pèlerinage.  Et il y inaugure la première grotte mariale en 1999.
L'entrée dans "Son Sanctuaire": Quelle joie qund on m'a dit:
allons..."
A l’arrivée de Monseigneur Nestor Ngoy, les pèlerinages sont établis comme une forme habituelle de prière pendant l’année et les prières fréquentes faites individuellement ou collectivement en ces lieux se sont enracinées dans les cœurs des fidèles.
Le Groupe de Prière de la Paroisse Notre Dame de la Paix-Mariapolis y éleva un autel protégé par une toiture circulaire en tôles. C’est progressivement que, par la générosité des chrétiens, sera enfin bâtie sur ce site une grande maison consacrée au culte divin. Son esplanade, tournée vers la ville, est impressionnante. 

Une nouvelle maison pour Dieu: le rêve devenu réalité

 Le Domaine Marial est aujourd’hui un sanctuaire où se réfugient de nombreux et anonymes pèlerins en quête du Dieu vivant. Mais beaucoup y reste encore à faire… Alain Kalenda Ket

lundi 3 octobre 2011

PAROISSE NOTRE DAME DE LA PAIX - MARIAPOLIS 50 ANS DEJA !

La  Paroisse Notre Dame de la Paix-Mariapolis de Kolwezi a célébré dimanche dernier 02 octobre 2011 son jubilé d’or.
La célébration eucharistique (en rite Zaïrois) qui a duré près de 4 heures, en plein air sur le terrain de basketball,  a été présidée par Monseigneur Nestor Ngoy, Evêque de Kolwezi qu’entouraient quelques prêtres. Commentant les lectures du 27e Dimanche de l’année liturgique A (Lectures du jour), Monseigneur l’Evêque a montré la nécessité pour tout chrétien de porter les fruits qu’attend le Seigneur.  Car, a-t-il déclaré, la vigne du Seigneur c’est l’Eglise, c’est la Paroisse Notre Dame de la Paix, c’est le cœur de chaque fidèle dont Dieu prend effectivement soin. Il a  fait remarquer que célébrer le jubilé est bien sûr un acte de reconnaissance à Dieu lui-même, mais c’est aussi l’occasion de lui demander pardon pour ce qu’il attendait de nous et qui n’a pas été fait.  Il a poursuivi en remettant entre les mains de notre Dieu toutes les œuvres de Notre Dame de la Paix, qui du reste, sont bien visibles. Enfin, il a conclu en implorant la bénédiction du Très-Haut sur son peuple qui doit continuer à lui consacrer son intelligence, ses mains, ses biens… pour un nouveau visage de notre paroisse et un nouveau développement… Bien avant le début de la messe, Monseigneur a consacré la nouvelle grotte mariale de Notre Dame.
Bénédiction de la nouvelle grotte mariale
à Notre Dame de la Paix
Monseigneur Nestor célèbre la messe
en rite Zaïrois



L’historique de la Paroisse a été retracé à la fin de la messe par le Curé de la Paroisse, l’Abbé Jean-Marie Cziloz. Trois grandes périodes marquent l’histoire de la Paroisse Notre Dame de Paix. La période franciscaine, la période salésienne et la période des prêtres diocésains. L’histoire que nous relatons ici est une nouvelle mouture qui intègre certains éléments et corrige certaines dates surtout à partir de la période salésienne.
La période franciscaine : Elle commence en 1959 lorsque les Pères de l’Ordre des Frères Mineurs (les Franciscains) qui étaient présents dans la Paroisse-Cathédrale ouvrirent une chapelle au Quartier industriel (Quartier Mutoshi) où vivaient de nombreux européens. En 1961, Monseigneur Victor Keuppens érigea la chapelle en paroisse Notre Dame de la Paix et le Père Vivald Vervaes fut nommé premier curé. En 1963, Père Vivald construisit l’Eglise. Il restera dans cette paroisse jusqu’en 1973, au service d’un public à majorité européen.
La période salésienne : Elle commence avec l’arrivée au Quartier Industriel de Père Gérard Blesgraaf en 1975. Il va apporter un nouveau souffle à la Paroisse. La guerre de 1978 a vu partir beaucoup d’européens et l’installation des cadres nationaux dans ce quartier.  Avec l’acquisition vers 1982 d’une nouvelle cure en étage sur le même espace que l’Eglise, Il crée MARIAPOLIS, un centre névralgique des activités de la jeunesse, il aménage la salle Cosmos.  Ces dénominations vont accompagner désormais l’histoire de la Paroisse et booster toute sa pastorale avec la naissance de nouveaux groupes et mouvements : les Bilenge, l’orchestre Youpi Chic, le karaté et le judo, le groupe des lecteurs... Avec l’arrivée de Père Christophe Kanangila en 1983 comme vicaire dominical, une nouvelle chorale française est créée, la pastorale monte en puissance :on assiste à l’affluence de nombreux fidèles à Mariapolis. La messe du samedi soir fait toujours le grand plein. C’est en 1986 que le Père Gérard est transféré à la Paroisse Cathédrale et remplacé par ses confrères salésiens. Le Père Albert  SABBE devient  curé et Mariapolis fait office en même temps de maison de formation pour jeunes salésiens, le plan de la maison conçu par le Père Gérard à l’acquisition de Mariapolis sera modifié à cette époque en créant plusieurs chambres et l’oratoire… La paroisse est divisée en 4 CEV (Communautés Ecclésiales Vivantes) qui portent les noms des couleurs : Bleue, Verte, Rose et Jaune. Au transfert de la maison de formation des salésiens à Lubumbashi, le Père André Bernard devint Curé en 1988 et il restera à Mariapolis jusqu’en 1993.
La période des prêtres diocésains : L’Abbé Georges qui était déjà vicaire dominical dans cette paroisse depuis 1989 fut nommé Curé en juin 1993. Il ouvre ainsi la période des prêtres diocésains. Une nouvelle orientation de la pastorale devait commencer. Les chrétiens apprennent timidement la prise en charge de la paroisse par eux-mêmes. L’Abbé Georges Kalenga a eu la tâche difficile d’amorcer le virage des Pères aux Abbés. Il quittait Mariapolis en juillet 1997 pour poursuivre ses études en Europe et fut remplacé le mois suivant de la même année (1997), par l’Abbé Alain Kalenda Ket.  Celui-ci va consolider la pastorale de la prise en charge de la Paroisse par les paroissiens eux-mêmes en créant le Comité de Développement, le Dispensaire et le Laboratoire médical, il fait passer le nombre des CEV de 4 à 8 CEV. C’est à cette période que l’Eglise est entrée au troisième millénaire (21e siècle). A cette occasion on a entrepris les travaux de réfection de l’Eglise : toiture, peinture… L’Abbé Alain Kalenda envoyé aux études en Communication fut remplacé en octobre 2001 par un administrateur paroissial, l’Abbé Hubert Mutombu, puis l’Abbé Marcel Ngweji Lwandanda qui était déjà vicaire paroissial du temps de l’Abbé Alain compléta la transition. C’est en 2004 que l’Abbé Jean-Marie Cziloz est nommé Curé. Mariapolis et ses chrétiens font désormais preuve de grande maturité : les travaux de développement se poursuivent avec la création d’un Centre de Santé, les travaux titanesques de construction d’une clôture autour de l’Eglise Notre Dame, la modernisation de la salle Cosmos, etc. La roue des temps tourne, au moment où nous célébrons ce jubilé d’or, un nouveau Curé est déjà nommé, l’Abbé Damien Likatenu,… on l’a oublié. C’est l’aube d’un nouveau matin pour Notre Dame de la Paix, la vigne du Seigneur.  Et la liste n’est donc point close…

Lesdanseuses de la messe
Les Curés de Notre Dame de la Paix
Au début des années 1990, la Paroisse Notre Dame de la Paix a accueilli les Sœurs Salvatoriennes comme une grâce de Dieu. Celles-ci vont s’engager dans la création d’un Complexe scolaire : Salvator, elles vont aider à la catéchèse, s’intégrer dans les groupes paroissiales des Kiros, chorales, scouts, etc.
Enfin, il convient de noter que dans l'accomplissement de leurs tâches, les prêtres (Curés et Vicaires) se sont faits assister par des Coordinateurs laïcs.
Monsieur Mutombo Mwanza,
actuel Coordinateur Paroissial laïc
La messe terminée, les invités et les paroissiens se sont rendus au Complexe scolaire Salvator pour poursuivre les festivités par le repas fraternel.
Au bout de tout ceci, comment ne pas célébrer le dynamisme des chrétiens et des prêtres de Notre Dame de la Paix, comment ne pas exécuter avec la chorale le beau chant du cinquantenaire et surtout comment ne pas faire nôtres les paroles de saint Paul : « Béni soit le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » Eph.1,3.  Alain Kalenda Ket