mardi 28 août 2012

SŒURS AUXILIATRICES DE KOLWEZI : JUBILE D’OR POUR DEUX SŒURS


Jour d’allégresse, jour béni, jour de joie, ce samedi 25 août 2012 pour les 50 ans de vie religieuse des Sœurs Damien ILUNGA BANZA et Bénigne MUJINGA, toutes deux de la Congrégation diocésaine des Sœurs Auxiliatrices de Marie Immaculée (AMI) de Kolwezi.

Soeurs Damien et Bénigne
La célébration eucharistique qui s’est déroulée dans la Chapelle du Lycée Umoja-Sainte Agnès a été présidée par Monseigneur Nestor Ngoy, Evêque de Kolwezi qu’entouraient quelques prêtres. Pendant son homélie, Monseigneur Nestor a particulièrement fait ressortir la vertu de fidélité qui a caractérisé les Sœurs jubilaires. Elles constituent, de ce fait, un exemple pour toute l’assemblée des consacrés ou des mariés présents à cette messe. Les autres enseignements de l’Evêque, pendant cette célébration, peuvent substantiellement se résumer en ces termes : « La vie de consacrée consiste dans une vie de prière, de fraternité et dans les différentes charges de la pastorale. C’est la vie même de Jésus et de Marie. Jésus est né pauvre, il s’est humilié jusqu’à naitre dans une étable. Marie est, quant à elle, la fille humble de Nazareth. Jésus s’est fait obéissant cherchant, en tout, à accomplir la volonté de Dieu, son Père. Marie est la fille qui, par son fiat a obéi à la volonté de Dieu. Quant à la pureté de cœur, Jésus et Marie n’avaient pas de cœur partagé. Pauvreté, Obéïssance, Pureté, c’est cela que nous célébrons dans la vie de ces sœurs qui, aujourd’hui, devenues grand-mères de la Congrégation peuvent se donner en modèles de fidélité.»



Renouvellement des voeux, 50 ans après


Comme jadis en 1962, il y a cinquante ans, devant l’Abbé Michel Nawej (d’heureuse mémoire), les Sœurs Damien et Bénigne ont, aujourd’hui devant l’Evêque, renouvelé leurs vœux dans une cérémonie émouvante avec les chants de Veni creator et le Suscipe exécutés en swahili. Damien et Bénigne, jusqu’au bout avec Jésus et Marie…


Les Soeurs Auxiliatrices

BIOGRAPHIE

SŒUR MARIE-BENIGNE MUJING

Elle est née à Luena, une cité minière du Katanga, le 25 mai 1943. Son Père fut un travailleur de l’Union Minière du Haut-Katanga (actuelle Gécamines). Il est muté à Shinkolobwe près de Likasi où la jeune Mujing Bénigne, alors âgée de dix ans, va entrer à l’école primaire des Sœurs Ursulines. Sa vocation va naître dans cette cité de l’UMHK qui produisait alors de l’uranium. En 5e Primaire, quand ses parents sont venus habiter à Kambove(une autre cité de l’UMHK), elle demanda au Curé de cette cité d’entrer dans la vie religieuse chez les sœurs Ursulines de Luisha. Elle en informa son père, celui-ci lui conseilla d’aller plutôt chez les Sœurs de Pittem de Kolwezi. Le Curé de Kambove lui facilita cette démarche en contactant la Sœur Dominique, alors Supérieure des Sœurs de Pittem. C’est en 1958 que Bénigne disait au revoir à ses parents, elle avait 15 ans. Ainsi commença son aventure de la vie religieuse. En 1960, elle venait de terminer ses études primaires, elle devint postulante et commença les humanités modernes en 7e Préparatoire à Sainte Agnès-Kolwezi. En 1961, elle est Novice et en 1962, c’est l’année déterminante des premiers vœux religieux. Pendant 5 ans, elle renouvellera chaque année les vœux. Entre temps, elle demanda d’arrêter les études en pédagogie à l’Ecole Normale de Sainte Agnès pour commencer les études d’infirmière au Lycée Jean XXIII A3, actuel Institut Ukarimu. Cela lui fut accordé et après trois ans, en 1966, Sœur Bénigne est infirmière auxiliaire, aide accoucheuse. Elle est envoyée à la Cité Gcm Luilu. Deux ans plus tard, elle se retrouve à Kabondo Dianda, puis revint à Luilu. En 1970, elle émet ses vœux perpétuels et est affecté à la maternité de Kolwezi. Ensuite, pendant près de 10 ans, elle travaillera à la Médecine interne Homme3 à l’Hôpital du Personnel de la GCM Kolwezi (HPK), puis à la Pharmacie.

En 1980, elle se retrouve à l’Institut de formation des infirmières à Ukarimu où elle avait appris. Elle y est intendante, maîtresse de stage, surveillante et Professeur de Technique Professionnel, pratique et Théories pendant 6 ans.

Après son séjour de Kolwezi-Centre, elle est mutée à Musonoie (Cité GCM) où elle vivra près de 20 ans comme responsable de communauté et de la Pharmacie au dispensaire Gécamines.

En 2002, elle retourne à Kolwezi au Couvent Notre Dame de Grâce : elle commence à travailler dans les œuvres créées par les Sœurs Auxiliatrices à Imma-Pharma, et aussi à la Polyclinique de Luilu. En 2009, elle quitte Kolwezi et est envoyée dans la Communauté des Sœurs de Lubumbashi.

La Sœur Bénigne Mujing reste cet enfant de l’UMHK-Gécamines qui l’a vue grandir et où elle a œuvré comme religieuse pendant beaucoup  d'années.

Elle se souvient de tous ces événements avec une lucidité étonnante. Elle évoque certains souvenirs : la guerre de 6 jours à Kolwezi, le départ des sœurs de Pittem après cette guerre, son jubilé d’argent, elle se dit heureuse d’arriver au jubilé d’or qu’elle n’avait jamais imaginé. Elle a compté sur la force de Dieu par la prière personnelle et communautaire. Aujourd’hui, elle voit l’arrivée et la présence des jeunes sœurs comme un signe d’espoir et de vie pour la congrégation des AMI. « Dieu m’a aimée, conclut-elle, Merci ».



SŒUR DAMIEN ILUNGA BANZA

Née le 16 septembre 1942 à Busangu, près de Kamina. Elle a fait ses études primaires à Kamina à Sainte Thérèse chez les Sœurs de Pittem de Kamina. Pour continuer les études secondaires, les Sœurs de Pittem l’ont envoyée à Kolwezi à l’Ecole Normale de Sainte Agnès. C’est en 1955, qu’elle commence la 7e Préparatoire. Par la suite, elle entre en première année. En 4e de l’école Normale, elle s’interroge sur sa vocation. En 1960, elle se présente chez les Sœurs de Pittem pour demander d’être admise au Couvent. La même année, elle rentre en vacances chez ses parents à Kamina. Elle leur fait part de cette nouvelle. Les parents sont d’accord. Il fallait retourner à Kolwezi et entrer donc dans la vie religieuse au Couvent. Suite à certains événements, le train ne pouvait pas circuler. Elle est aidée par la Sœur Justine de Pittem : elle lui facilite le voyage par avion de Kamina à Kolwezi. Elle vint commencer le Noviciat. Elles étaient au nombre de six, se rappelle-t-elle. Le 23 août 1962, c’est le jour mémorable de ses premiers vœux avec la Sœur Bénigne dans la congrégation des Sœurs de Pittem, dans sa branche congolaise. Elle a travaillé comme enseignante à partir des années 1960. En même temps, elle était dans les activités des mouvements des jeunes en tant que croisés et jociste.

Huit ans plus tard, en 1970, elle émit ses vœux perpétuels, après bien sûr, être passée par les étapes des vœux annuels temporaires. Elle est envoyée à l’Institut des Sciences Religieuses (ISR) de Lubumbashi pour une année. Plus tard ses Supérieures vont estimer qu’il fallait que Sœur Damien fît les études en Coupe et Couture au Lycée Tuendelee de Lubumbashi. Pendant trois ans elle fut donc formée en Coupe et Couture. Elle n’exercera jamais le métier de couturière, car, dit-elle, élue Vicaire de Mère Générale Sœur Jean-Marie, elle devait désormais vaquer à toute autre chose.


En 1986, elle est, elle-même élue Mère Générale des Sœurs Auxiliatrices. En1989 elle est remplacée par la Sœur Bernadette à ce poste pour 9 ans, elle y reviendra plus tard et y accomplira 6 ans. La suite de sa vie de religieuse est constituée par des mutations à Kasaji, puis à Musonoie, à Kisenge et actuellement, elle est retournée à Kasaji, où elle œuvre encore. La Sœur Damien reste encore relativement forte. Elle se plait à rappeler ses voyages à Bukavu, à Kalemie, à Kinshasa, à Bunia et aussi en Europe. La vie reste un don de Dieu. Elle loue Dieu pour toutes les grâces reçues de Lui.

Alain Kalenda Ket



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